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Où Allons-Nous ?

  • : DE ALAGADLU ll-fl@wanadoo.fr
  • : CY N'ENTREZ PAS,HYPOCRITES,BIGOTZ,VIEUX MATAGOTZ,MARMITEUX BOURSOUFLÉS, ,TORCOULX,BADAUX,PLUS QUE N'ESTOIENT LES GOTZ,NY OSTROGOTZ PRECURSEURS DES MAGOTZ: HAIRES, CAGOTZ,CAFARS EMPANTOUFLÉS, GUEUX MITOUFLÉS,FRAPPARTS ESCORNIFLÉS,BEFFLÉS,ENFLÉS,FAGOTEURS DE TABUS; TIREZ AILLEURS POUR VENDRE VOS ABUS.
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LIBERTE -EGALITE-FRATERNITE =?




Il y a ceux qui croient,
ceux qui ne croient pas,
ceux qui doutent,
ceux qui s’en foutent.

Homme

Libre

toujours

tu chériras la mer

...



"CY N'ENTREZ PAS, HYPOCRITES, BIGOTZ, VIEUX  MATAGOTZ, MARMITEUX BOURSOUFLÉS, TORCOULX, BADAUX, PLUS QUE N'ESTOIENT LES GOTZ, NY OSTROGOTZ PRECURSEURS DES MAGOTZ : HAIRES, CAGOTZ, CAFARS EMPANTOUFLÉS, GUEUX MITOUFLÉS, FRAPPARTS ESCORNIFLÉS, BEFFLÉS, ENFLÉS, FAGOTEURS DE TABUS ; TIREZ AILLEURS POUR VENDRE VOS ABUS. "



« Gloire- a ceux qui 
ont forgé silencieusement mais efficacement le fier levain qui, demain ou après-demain au
plus tard, fera germer le grain fécond du ciment victorieux, au sein duquel sera ficelée, entre les deux mamelles de l'harmonie universelle, la prestigieuse clé de voûte 
qui ouvrira a deux battants la porte cochère d'un avenir meilleur sur le péristyle d'un monde nouveau. »

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 19:35

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     En pas feutrés, sur cette neige qui crissait, nous cherchions notre pavé mosaïque. Le blanc et le noir au pied du Vénérable chêne se sont mêlés.


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     Comme l’ombre et la lumière sont prosternés devant les ramures déployées, le céleste côtoie la croûte et la terre reçoit le ciel.


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     Rien ne se tend tout se tend. L’entrelacs du Ying et du Yang déployés en échiquier, alignés en pavé. Le blanc et le noir nous bercent en enfant roi.


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     Point de fous, de cavaliers, de tours uniquement son roi et sa reine dans cette étendue de blanc et de noir.


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     La neige gelée crisse sous nos pas, notre bonheur d’être à deux.

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 17:30

 

Moi, ce concours, je le préparai depuis le onze juillet 1967.

Ce jour-là, j’avais décidé de devenir mon Père qui venait de mourir.

Alors, les jérémiades de cette faignasse de Paul ...


Mon père disait en substance : « si tu ne deviens pas chirurgien, tu es un pauvre type », ceci a réussi à rendre malheureux toute leur vie mes frères qui n’ont été que dermatologue ou vague médecin et surtout, surtout qui n’on pas eu ce fameux concours, ce Graal, ce yoyo mythique : l’Internat.


Quand on en parlait à table, enfant,  je croyais qu’il y avait des chevaux dans ces fameuses écuries, mais il ne s’agissait que de poulains.


Moi le cancre, le débile léger, le bon à rien de la famille, j’allais prouver au monde entier, à l’univers et plus, que j’étais l’Elu, Dieu : le Chirurgien.

Tout, alors, allait me servir de support. Je n’avais qu’un but. Je n’ais pas passé le bac ni fais médecine, mais chirurgie.


Pour cela, je remercie mon Père d’être mort pour mes 17 ans.

 

À la fac et en famille, j’affichais une dégaine je-m’en-foutiste-guaucho

qui travaillait soit disant la nuit : gandoura, barbe, cheveux longs et tong, pour mieux cacher, comme un infâme criminel, une ambition démesurée, celle de devenir son Père.

L’histoire dira que j’ai réussi au-delà.

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 13:57
Dimanche 30 décembre 2012

 

 

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Je marche nue. Onde de soie. Le soleil joue l’ingénu sur ma peau en émois.

Je me pose un instant, nue. Ondule la soie, sur ma nuque offerte. Du vague à l‘âme, sournois, ressurgit impromptu, dans ma stature…

 

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Nue mes formes rondes m’enlacent et me réconfortent…une bise, déferlante d’une société bien pensante souffle et me voilà fesses nues au quatre vents d’un improbable voyage vers la légèreté de la vie… 

 

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Je me dresse nue, chevelure trop vite domptée, un voile sur mes seins tendus et voilà  que les rondeurs, les délices et  les formes généreuses disparaissent dans la rigueur de la maigreur. Les traits asséchés, tirés. La vieillesse m’épingle dans le voile d’une veuve noire… j’oublie...

 

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Je crie pour la première fois dans une main inconnue, nue et voilée du vernix protecteur. Pas de larmes salées sur ma peau mais l’amnésie me rattrape déjà…

Nue je voudrais l’être éternellement…

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 21:54

 


 

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    Nous cherchions à notre façon notre terre fertile. Pour le puisatier, les souvenirs étaient en mémoires un peu délavés des couleurs d’antan, fragiles un peu froissés. Il lui restait une direction, un cyprès et une croix de templiers  .


 

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    Pour la source, l’imaginaire d’un récit, un point de mire, une vérité palpable, une eau fraîche en écho, un désir de grimper vers son histoire.


 

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   Par les sentes, ravines, genets, argelas et le chemin chaotique mordant de soleil, nous embaumions d’essences essentielles, enivrantes.

 

  

   Nous marchions insouciants et aimants vers notre quête. D’initiatiques nous devenions compagnons. Nous allions consacrer les terres de notre amour.


    Une eau curieusement abondante et limpide semblait nous interdire l’accès comme un torrent déferlant des terres plus alpines venu du nord, mais cette rivière là, venait de la Baume, notre montagne du sud et elle semblait douce et avenante. 

 

 

 


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    L’étoile flamboyante, notre Mantelette là haut sur cette colline nous disait de traverser les flots et les épreuves, pieds nus ou par un pont de pierres improvisé. Nous guidions nos pas vers le regard de notre soif intérieure : s’aimer dans notre domaine comme dans ce récit lointain.

 

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   La Mantellette coiffait ce mamelon de terres provençales comme  elle couvrait les épaules des ecclésiastiques ou Dames de la Belle époque, lourde et protectrice, chaude et accueillante.

     

   Nous n’avons pas cheminé sur la sente large et presque indécente de ces terrasses gorgées de vignes et d’oliviers mais par la sente qui griffe et écorche le derme et le fait pleurer de la sueur des étés caniculaires. Nous la méritions, comme sa source en frêle goulet, de la boire et la consacrer par nos étreintes et nos baisés.

 

 

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    La Mantelette n’est pas une chimère, elle est la demeure éternelle du puisatier et de sa source à jamais un récit écrit.

M.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 23:59

 

 

 

FAMILLE

 

Les repas obéissaient à une étiquette stricte.

Mon père trônait en bout de table, il sortait son ognon de la poche du gilet, déroulait la chaîne, la montre s’ouvrait comme un papillon, il vérifiait qu’il était bien sept heures précises.

Chaque un avait sa place et sa serviette, nous étions six enfants.

Le couvert était dressé comme au restaurant.

La parole circulait librement, mais, à la moindre incertitude, ma mère allait chercher le secours du dictionnaire. Mon père corrigeait les écarts de langage, les cuirs, les fautes de grammaire, notait les mots inventés ou approximatifs par un « vingt sous ! »  qu’il tenait de son père.

En tant que caganis (le dernier né) ,j’avais le droit à la fin des repas à être gracié.

Je demandais l’autorisation de faire le tour de la table pendant que les agapes, ou plutôt les polémiques se terminaient. J’en profitais pour passer sous la table où, tout à loisir, j’admirais les portes-jarretelles, les bas noirs et les culottes de ma mère , de ma soeur, des invitées.

 

Ces repas étaient un lieu de discussions, de harangues où, chaque un pouvait contre tous défendre une thèse.

Un jour, j’allais sur mes quinze ans, Pierre, mon aîné médecin à Aubagne, soutenait que le plus bel âge était le sien, celui de la plénitude, celui de la force. Je soutenais que le mien était le plus passionnant puisque j’avais tout à découvrir. Mon père dit qu’il préférait son état qui était celui de « l’impuissance tranquille ».

Mon frère Pierre, pour conclure, se fit sauter une dent de devant en tirant sur une feuille d’artichaut.

J’entends encore son tintement dans l’assiette et mon rire cruel.

Il m’a fallu des années pour comprendre la valeur d’une telle dent, la peine que l’on pouvait ressentir aux signatures du vieillissement.

 

 

Ces instants étaient une école de bienséance, de philosophie et de rhétorique.

Le moindre écart était épinglé. Il ne fallait pas s’aventurer à dire «  de suite »  et jungle se prononçait jongle comme junte.

Tout pouvait y être dit dans la limite de la stricte correction.

J’avais pris l’habitude d’attendre que quelque un ouvre le tiroir du vaisselier afin d’y ranger sa serviette pour jeter la mienne de ma place. Ce qui m’a valu des réflexions de mon père jusqu’au jour où il fit de même, à ma grande stupeur, quelques jours avant sa mort.

Certain soir de gâté, assis sur ses genoux alors qu’il écoutait dans son fauteuil sa musique, je lui posais toujours la même question : « Comment ce sont fabriquer les étoiles ? »

Je savais qu’il me parlerait longtemps comme à un adulte. Gravement il s’appliquait à me transmettre l’amour de la science et du questionnement.

La maison était noyée dans un flot continu de musique classique qui ne s’interrompait qu’au départ de mon père. 

 

 

 

J’ais mis des années a pouvoir en écouter sans pleurer, encore aujourd'hui j’ais le coeur qui se serre quand j’écoute la symphonie de Saint-Saëns pour orgue, qu’il m’avait commentée.

Quand il me donnait le choix, c’est la célèbre toccata et fugue de Bach qui avait ma préférence.

Je m’endormais toujours au milieu du morceau.

Ma soeur se révoltait : « Pourquoi demander Bach si c’est pour dormir ! »

Mon père, qui avait compris que la plénitude de ce morceau pouvait me calmer jusqu’à  la somnolence, répondait : « C’est normal.»

La clarté de cette explication clouait ma soeur dans son fauteuil.

FL

 

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 17:53

Pour contempler Jérusalem, il en a fallu tuer des Maures !

Errer dans le désert, se dessécher la peau et le cœur, se racornir dans sa crasse, mourir un petit peu chaque jour, perdre son âme, égorger femmes, enfants, piller, brûler villages et oasis, empoisonner les puits, se nourrir de charognes.

Devenir une bête, pour se baigner, enfin, à l’union des eaux vives et des eaux mortes dans le Jourdain.

Huit ans à se salir. Huit ans de blessures.

Huit ans pour se réveiller et oublier,

jeter la croix rouge sang qui salit votre cape, qui signale  à tous : je suis un assassin.

Il avait été aveugle à la beauté des montagnes, à celle des dunes. Ni les enfants, ni les yeux des mouquères n’avaient réussi à lui soutirer un sourire. Le crépitement du sable charrié par le vent l’avait laissé indifférent.

Il avait vécu la prise de Jérusalem comme un somnambule, un automate qui s’était noyé dans un torrent le sang.

Des nuages de mouches dans une odeur pestilentielle avaient terminé la prise d’une ville agonique, ou l’écho dans les rues jonchées de cadavres criait : «  tues ! »

La clameur des soudards, les cris des mourants, les hurlements des femmes s’estompaient.

Une fumée acre nauséabonde recouvrait la ville comme un linceul.

Partir, oublier, mourir, dormir. Ces mots résonnaient dans sa tête. Son corps n’était plus qu’une corde tendue à se rompre.

Il tomba à genoux, ses mains sanglantes arrachèrent son heaume, levant les bras au ciel il cria : -- où est ma source ?

Puis, pour se souvenir et oublier, il frappa sa tête sur le pavé à la faire éclater.

Ce n’est qu’un pauvre hère hagard, décharné, qu’une galère ramena à Marseille.

Les Bénédictins de la vallée de Saint Pons, près de Gémenos, le prirent en charge.

Ces bien braves moines ne pensaient qu’a travailler, s’enrichir, faire ripaille. Respectés et redoutés de tous, ils leurs restaient, quant même, une petite part d’humanité que Satan n’avait pas réussit a leur arracher. La communauté du monastère le materna, puis, le dorlota. Les villageois et les cerfs du voisinage riaient sous cape de voir ce grand échalas dégingandé, ahuri, suivre partout, comme un petit chien, ces gros tonsurés.

Il ne se souvenait de rien. Les moines

l’interrogeaient souvent pour raviver sa mémoire, ce a quoi il répondait toujours : -- où est ma source ? Son corps était plus loquace, de multiples cicatrices montraient bien qu’il avait été un guerrier redoutable, une croix, marquée au fer rouge à la place de cœur, épouvantait les religieux.

Il passait des heures, statufié, à regarder le vent, des nuits à compter les étoiles, des jours à caresser l’horizon. Notre homme était loin dans son rêve.

Il cherchait sa source.

Les Bénédictins, de guerre lasse, comprenant qu’ils n’en feraient jamais un moine présentable, le confièrent au Maître puisatier de Gémenos comme apprenti.

Ce fut pour lui une renaissance. Arpenter les collines de la Sainte Baume, se frotter au mistral, s’emplir de la fragrance provençale, mijoter sous son soleil. Il revivait toute son enfance, chaque chose avait le goût du déjà-vu.  Il apprit le métier très vite. En fait, c’est ce à quoi il était destiné.

Il avait le don. C’est ce que l’ont di quant on ne sait pas expliquer une aptitude. 

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 10:25

 

 

 

En montant de Saint Zacharie, au pont de la Taurelle, vous prendrez une route de terre à gauche de la source, et si vous connaissez le chemin, il vous conduira à la Mantelette.

Ce mas, bâti au sommet d’une colline, domine avec son cyprès les contreforts de la Sainte Baume.

 

Il est à moitié en ruine, mal entretenu par le diocèse de Marseille qui le prête à ses fidèles pour des fêtes familiales.

Cette vieille bâtisse a deux particularités.

D’abord, la proximité d’une source. Ce qui est étonnant, c’est sa présence au sommet d’une colline. Cette curiosité, ainsi que l’eau, affirme que cette habitation existe depuis bien long temps.

Puis, une bergerie abandonnée qui fait office de cave.

Un œil scrutateur peut découvrir un autel au fond de cette chapelle oubliée, si une main curieuse chasse la poussière accumulée, une mosaïque révèlera une croix templière.

On aurait envie de dire que ce lieu a toujours été magique. Que nos ancêtres, qui voulaient, certes, voir venir et pouvoir se désaltérer, ont été impressionnés par la force qui se dégage de cet endroit.

Les chênes et les pins qui enserrent les restanques plantées d’oliviers frémissent, les pierres sèches craquent au soleil, ceux qui savent écouter ces chants se souviennent.

Cette terre était ingrate. Le soleil sans pitié. Il était plus facile ici de faire pousser des cailloux que de récolter un peu de blé.

Satan depuis des siècles arpentait le domaine de la sainte Baume. On lui doit, ce paysage lunaire, ce climat qui oscille entre le four et la glacière, les argéras.

Il y avait logé sa putain préférée. Les crédules l’avaient vite élevée à la sainteté ce qui l’avait réjoui au plus haut point.

Les oratoires qui montent des villages à la grotte, diminuent de taille en fonction de l’éloignement de la vallée : la foi des villageois leur avait recommandé de porter plus de vin que de pierres.

Une multitude de dévots, de marchands, de vendeurs d’amulettes de grigris et d’indulgences, de charbonniers, de minotiers de cades, de soi-disant compagnons du devoir, de mineurs, de faiseurs de glace trafiquaient sous la houlette des moines qui régissaient et pressuraient cette foire sous la falaise qui abritait la fameuse grotte sacrée.

Ce bordel perdurait depuis des siècles, Satan n’avait fait que prendre la suite au changement de superstition.

À l’inverse de ce florissant commerce, les fermes des hauts tombaient en ruines, les oliviers se racornissaient sur leurs restanques envahies de chênes kermès, les puits se bouchaient, les sources se perdaient dans les mémoires.

Il ne restait plus aux renards et aux blaireaux qu’à manger des ammonites.

Quelques mûriers chéris des magnanarelles se tordaient, se fendaient le long des chemins fantomatiques qui ne menaient à rien. L’air lui-même était devenu coupant, la lumière crue, le vent cruel.

Les hommes en avaient cure, seul comptait l’or amassé.


Notre homme avait cru que son courage et son travail arriveraient à faire vivre le mas, mais tout s’acharnait à détruire ses espoirs.

Sa femme, lui et ses bêtes, dépérissaient en haut de leurs collines de rêve.

Petit à petit, son esprit s’éloignait de la réalité et de son corps.

Il ne voyait plus la beauté des  cistus (albidus), la peine l’avait rendu aveugle au rayonnement de sa femme et sourd à ses encouragements.

Le soir, il passait de longs moments, prostré,  à maudire son sort, la terre, Dieu.

Un jour de grand soleil, dans le cri des cigales, il comprit que la rédemption des siens et de ses terres devait s’acheter par un sacrifice. Il prit la folle résolution de partir en terre Sainte sauver le tombeau du Christ.

Tout s’essaya à le retenir : sa femme, les oliviers, le mas, les chèvres : rien ni fi.

Une grande quiétude s’installa en lui, certain d’avoir compris et trouvé la vérité.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 22:05

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Oeil du prisme comment perçois tu l'univers ?

 

En Kaléidoscope , miroirs réfléchissant à l'infini cette lumière et ces couleurs ?

En Cristallin, entre deux, vitrée et aqueux, halo tourbillonnant dans tes humeurs ?

Une loupe ? L'univers infini en devient, alors, une éternelle illusion.

Sur cette image distendue  où est donc l'unique raison ?

Magritte nous dit :

"Rien n'est confus sauf l'esprit".

 

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Mais toi, Oeil, Vénérable maître et observateur au centre de ce prisme,

 discernes tu toujours la réalité de ton univers environnant sans schisme ?

 

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N'est ce pas ce monde extérieur le brouillon confus des vies dans la nuit ?

et notre esprit qui donne l'ordre  et l'éminence à ces idées non établies ?

Tout est confus justement sauf peut être cet esprit.

Tout y est ramené, accueilli, réfléchi.

Unique esprit face à cette étendue de vérités projetées

en nappe sur ta rétine, macula d'images et de sens aliénés.

Une couleur, un rayon, un halo, jeu d'ombres et de lumières

tout est remis en cause et tu gobes les images en récipiendaire.

 

Oeil du triangle d'or n'es tu pas cet univers ?

 

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Illusion Chimère ... Tout est confus sauf l'esprit.

 

 

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M.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 17:49

 

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Un rêve à Venise...


Lointain irréel, "una ragazza vergine mancata".

Il me restait le songe, une absence, Venise.

Comme un présage dans cet espoir, Venise.

Là aujourd'hui, réel, "una donna compiuta innamorata".

 

... Était ce un rêve ?


 

Non un présage d'enfant.


 

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De cette Altana où mes cheveux d'un blond vénitien scrutait un avenir improbable je vois maintenant les ruelles étroites et humides  qui ont entendus nos pas , en cadence, à l'unisson, du Rialto à San Marco. Nos mains enlacées ne se sont plus relâchées.

 

 

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Peu de chats fiers et malfamés pour nous montrer le chemin mais des envies de se perdre de s'entrelacer dans les "calli" ou les "sotoportegi" afin de se retrouver, s'aimer.

 

 

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Murano  soufflait dans ces verres notre chaleur et notre Amour. A jamais retenus dans ces bulles des souffleurs de verres, nos espoirs et nos baisés. Ils ne cueillaient pas une paraison mais notre passion.

 

 

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  Je ne fuis plus.

 

 

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Je m'envole au dessus des nuages gris, je navigue sur des eaux limpides. Le palace nous a livré ses "duetti d'amore" et dans notre "Piano Nobile"nous avons chanté nos Amours.

 

 

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Nos "Passeggiati", promenades d'après dîners, nous berçaient vers la douce mandarine sucrée de ce "punch caldo" qui parfumait nos coeurs et troublait nos sens.

 

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Plus de "Bauta", de masque vénitien sur notre peau. Mais nos simples regards sur nos visages à ciel ouvert. Deux sourires. Des "Banbini".

 

Je ne rêve plus.

 

En Terra Adama ou en Terra Ferma :

 

Je vis.


Mugi

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 21:55

 

 

 

 

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- Ma mère s’exila au fin fond du Luberon à Peypin-d’Aigues.

Il est à noter que moins il y a de l’eau, plus les noms l’évoquent. 

 Un an à grandir, illuminé par Mademoiselle Felix l’institutrice du village.

Elle était comme ces maîtres décrits dans les livres.

Grande, maigre, dévouée à la laïcité, pure comme au sortir de l’école normale.

Elle s’est acharnée à faire de moi un enfant qui sache lire, écrire et compter.

Sans elle, je serais devenu,  qui sait, un peintre ou un artiste.

Tous les soirs, à l’école, chez elle, j’apprenais par cœur les listes de mots du Bled.

Peypin était encore un village avec des chevaux, des troupeaux de moutons ou de chèvres et les ordures étaient jetées dans la ribe à vingt mètres en contre bas. 

. Nous étions une dizaine d’élèves à l’école,  de la maternelle à la préparation au certificat d’études.

. C’était une école typique ( Ferry ?)

Avec les Peypinnois j’ais vite appris à voler les cerises et à me masturber avec le groupe derrière le temple.

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C’était le temps de la catéchèse, j’avais obtenu l’autorisation du curé d’y participer, quoique non baptisé.

Il venait le jeudi après-midi. Nous guettions la venue de sa Dauphine rouge zigzagante sur la grande ligne droite qui grimpe au village.

Nous étions les derniers à l’accueillir,l’enseignement des évangiles donne soif dans un pays où les villageois offrent un coup à boire volontiers.

Grâce a lui, comme tout le monde, j’ai pissé dans le bénitier, mis du soufre dans l’encensoir, soufflé très fort les bougies pour que Lionel ait plein de cire dans les yeux.

Nos occupations préférées étaient de déquiller les rares ampoules de l’éclairage public au lance-pierre ou de se battre à coup de melons fendus et pourris dans les remises.

Ah ! L’odeur des remises. Ce mélange lourd d’insecticide, de soufre, de fermentation, de chaleur poussiéreuse.

Nous partions en expédition dans les collines, notre Graal était l’œuf de pie.

En fin d’après-midi, assis sous le platane du village, nous attendions Annie.

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Elle devait aller jeter les ordures,savait qu’elle serait obligée de passer devant nous et que nous serions là.

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Elle descendait, stoïque, concentrée à ne pas frotter sa jupe bleue contre la poubelle, passait devant nous. Un « Annie, tu devrais acheter un rasoir » claquait.

Des années plus tard, je l’aie rencontré, elle avait épousé un de ces garçons imprudents.

J’aime à croire qu’il paye pour nous tous.

 

F.L.

 

 

.

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